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Le WEB BLOC-NOTES de S.F.S.
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9 décembre 2005

LES SONDAGES

Bonjour,

il y a quelques jours, je vous parlais sur ce blog de i'article 4 de la loi du 23 février 2005. J'écrivais que cet article était inutile, provocateur, rétrograde et scandaleux. Il est devenu, depuis quelques jours, un article à polémique, un article "casse pieds".
En fait, Mr. Sarkozy a été obligé, mardi passé, d'annuler un voyage en Martinique et en Guadeloupe. L'auteur de Cahier d'un retour au pays natal, le poète Aimé Césaire, ancien maire de Fort-de-France, avait annoncé la veille qu'il ne recevrait pas le président de l'UMP. "Je n'accepte pas de recevoir Nicolas Sarkozy. Je reste fidèle à ma doctrine et anticolonialiste résolu. Et ne saurais paraître me rallier à l'esprit et à la lettre de la loi du 23 février 2005." avait-il déclaré. En plus, de nombreuses organisations avaient appelé à une grande manifestation contre la visite de Mr. Sarkozy.
Quand on joue avec le feu, on risque forcement de se brûler !
Le 1er  ministre Dominique de Villepin, pour apaiser les esprits,  avait déclaré jeudi sur France Inter que "ce n'est pas au Parlement d'écrire l'histoire".
Aujourd'hui, c'était au tour du Président Chirac de réagir. Quelques extraits  de sa déclaration: "ce n'est pas à la loi d'écrire l'histoire". "L'écriture de l'histoire, c'est l'affaire des historiens",  "dans la République, il n'y a pas d'histoire officielle". Il a également proposé au Président de l'Assemblée Nationale la création d'une "mission pluraliste pour évaluer l'action du Parlement dans les domaines de la mémoire et de l'histoire".
On remarque dans les déclarations de Chirac et de De Villepin que tout est mis en oeuvre pour engager l'abrogation de l'article 4 de cette loi  sans pour autant froisser les parlementaires de la majorité UMP qui avaient refusé, fin novembre, l'abrogation de cet article litigieux, comme l'avait proposé le Parti socialiste.
Toujours par rapport à cet article 4, un sondage publié le 1er décembre 2005, montre que 2 français sur 3 (64%) approuvent l’article 4 de la loi du 23 février 2005.
Un autre sondage réalisé par téléphone le 1er et 2 décembre 2005 par l’IFOP montre que 57% de français se disent proche des idées et positions de Mr. Sarkozy en matière d’immigration.
Les résultats de ces sondages sont utilisés depuis un certain temps pour justifier certains comportements des hommes politiques. Très souvent on dit : Les français sont d’accord, satisfaits.
Il est important de noter que lors de ces deux sondages, on demande aux français ce qu’ils pensent de ce que la France a fait dans ses ex-colonies, de ce qu’elle fait contre l’arrivée sur son territoire d’étrangers, dont ceux de ses ex-colonies.
J’aime de temps en temps les sondages, mais certains sondages, comme ceux ci-dessus, ayant une connotation nationaliste, sont à mon sens très dangereux. Ils peuvent en effet avoir des conséquences néfastes, tragiques.
Qu’aurait montré un sondage avant la 2ème guerre mondiale, si on avait demandé aux Allemands ce qu’ils pensaient de la politique de Hitler. Quel en serait le résultat après cette guerre.
Les sondages, il ne faut pas toujours y croire. En avril 2002, aucun sondage ne donnait Le Pen au 2ème tour. Et pourtant.

SFS

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