Bonsoir,
J'ai lu le communiqué du Ministre d'Etat MINADT Marafa Hamidou Yaya dans Le Messager du 03 janvier 2006 et je dois avouer que j'ai été très choqué par celui-ci. J'aurais souhaité que le Ministre d'Etat, au lieu de s'attaquer à
Comme dit le sage, il faut d'abord nettoyer sa maison avant de traiter celle du voisin de sale.
LETTRE OUVERTE AUX CAMEROUNAISES ET CAMEROUNAIS
Inscrivez-vous sur les listes électorales
Le 20 décembre 2005, un collectif de personnalités composées de rappeurs, comédiens et sportifs français étaient à Clichy-sous-Bois, la ville où, il y a deux mois, la crise des banlieues françaises démarrait, pour inciter les jeunes, ceux des banlieues particulièrement, à s’inscrire sur les listes électorales. Ces inscriptions prendront hélas fin le 31 décembre 2005 et nous nous demandons pourquoi l’on ne pourrait pas s’inscrire tous les jours ouvrés.
Deux jours plus tard, le 02 janvier 2006, les Camerounais âgés de 18 ans et plus pourront à leur tour s’inscrire sur les listes électorales au Cameroun, et ce jusqu’au 31 mars 2006. Comme en France, les inscriptions sur les listes électorales de ce pays francophone d’Afrique centrale ne durent que trois mois. Une fois de plus, nous posons la question suivante: Pourquoi ne peut-on pas s’inscrire dès qu’on en a envie? Nous nous permettons ici, d’ouvrir le débat sur ce sujet.
Nous saisissons cette occasion pour lancer un appel solennel aux Camerounais, tous les Camerounais, afin qu’ils aillent s’inscrire sur les listes électorales. En s’inscrivant, chaque citoyen camerounais posera, ainsi, un acte civique et démocratique très important.
C’est un droit de s’inscrire sur une liste électorale, c’est un devoir de le faire, c’est aujourd’hui, plus qu’hier et mieux que demain, un réveil citoyen urgent, très urgent.
Il y a un temps pour chaque chose dit le sage. Un temps pour observer, un temps pour analyser et un temps pour agir.
Nous pensons que le temps de l’observation, de la passivité, de l’inaction est passé et que celui de la réflexion, de la participation, de la proposition, bref de l’action est venu. Il faudrait que tous ensemble, les jeunes au premier rang, nous fassions bouger les choses, afin que l’avenir du Cameroun, des Camerounais, au Cameroun, soit beaucoup plus meilleur qu’il ne l’est en ce moment.
Le Cameroun est malade, très malade. Il est devenu pauvre et très endetté. La misère est le lot quotidien de sa population. Sa force, les jeunes Camerounais, sont obligés de resté à l’étranger ou de parti pour l’étranger par tous les moyens. Il faut faire quelque chose, il faut sauver le malade Cameroun urgemment.
Pour ce faire, nous proposons qu’ensemble, dans l’intérêt supérieur de notre beau pays, nous travaillions sur un projet d’avenir, un projet d’alternance, un projet de changement démocratique au Cameroun. Changement que nous attendons tous depuis des décennies.
Ce projet de changement que nous proposons de nommer PROJET 2 mille 11, se mettra en marche automatiquement le 02 janvier 2006, par le début d’inscription, de chacun d’entre vous âgé de 18 ans au moins sur les listes électorales.
Nous travaillerons ensuite sur la première partie du Projet 2 mille 11 et la présenterons au peuple Camerounais pour les élections de 2007.
La deuxième partie du PROJET 2 mille 11 qui débutera dès la fin des élections législatives de 2007, consistera à préparer les élections présidentielles de 2011. Le Président de la République actuel, Mr Paul Biya, après un deuxième et dernier septennat, ne pourra pas se présenter à cette élection. Les Camerounais auront ainsi l’occasion d’élire une femme ou un nouvel homme à la Présidence de la République du Cameroun.
L’objectif du PROJET 2 mille 11 sera de :
1- Proposer un projet d’alternance démocratique ambitieux au peuple Camerounais.
2- Présenter un candidat pouvant porter ce projet à la victoire aux élections présidentielles de 2011.
Le train du changement démocratique au Cameroun se trouve en gare, son départ est prévu le 02 janvier 2005 à 9 heures (heure locale). Nous invitons toutes les Camerounaises et tous les Camerounais à s’inscrire et à embarquer avec nous. A bord de ce train, nous imaginerons, préparerons et proposerons ensemble le PROJET 2 mille 11. Le prochain arrêt de ce train aura lieu en juin 2007 et nous arriverons en gare de destination en octobre 2011.
Vous souhaitez que les choses changent, évoluent, s’améliorent, alors rencontrons nous, unissons, nos rêves, notre volonté, nos ambitions et nos forces pour offrir au Cameroun de demain la place qu’il mérite.
2007 et 2011 c’est bientôt. Préparons donc le changement ensemble, maintenant.
BONNE ANNEE 2 mille 6
Vive la République, Vive le changement.
Serge N. Fosso
Coordonnateur Provisoire du PROJET 2 mille 11
Bonjour,
il y a quelques jours, je vous parlais sur ce blog de i'article 4 de la loi du 23 février 2005. J'écrivais que cet article était inutile, provocateur, rétrograde et scandaleux. Il est devenu, depuis quelques jours, un article à polémique, un article "casse pieds".
En fait, Mr. Sarkozy a été obligé, mardi passé, d'annuler un voyage en Martinique et en Guadeloupe. L'auteur de Cahier d'un retour au pays natal, le poète Aimé Césaire, ancien maire de Fort-de-France, avait annoncé la veille qu'il ne recevrait pas le président de l'UMP. "Je n'accepte pas de recevoir Nicolas Sarkozy. Je reste fidèle à ma doctrine et anticolonialiste résolu. Et ne saurais paraître me rallier à l'esprit et à la lettre de la loi du 23 février 2005." avait-il déclaré. En plus, de nombreuses organisations avaient appelé à une grande manifestation contre la visite de Mr. Sarkozy.
Quand on joue avec le feu, on risque forcement de se brûler !
Le 1er ministre Dominique de Villepin, pour apaiser les esprits, avait déclaré jeudi sur France Inter que "ce n'est pas au Parlement d'écrire l'histoire".
Aujourd'hui, c'était au tour du Président Chirac de réagir. Quelques extraits de sa déclaration: "ce n'est pas à la loi d'écrire l'histoire". "L'écriture de l'histoire, c'est l'affaire des historiens", "dans la République, il n'y a pas d'histoire officielle". Il a également proposé au Président de l'Assemblée Nationale la création d'une "mission pluraliste pour évaluer l'action du Parlement dans les domaines de la mémoire et de l'histoire".
On remarque dans les déclarations de Chirac et de De Villepin que tout est mis en oeuvre pour engager l'abrogation de l'article 4 de cette loi sans pour autant froisser les parlementaires de la majorité UMP qui avaient refusé, fin novembre, l'abrogation de cet article litigieux, comme l'avait proposé le Parti socialiste.
Toujours par rapport à cet article 4, un sondage publié le 1er décembre 2005, montre que 2 français sur 3 (64%) approuvent l’article 4 de la loi du 23 février 2005.
Un autre sondage réalisé par téléphone le 1er et 2 décembre 2005 par l’IFOP montre que 57% de français se disent proche des idées et positions de Mr. Sarkozy en matière d’immigration.
Les résultats de ces sondages sont utilisés depuis un certain temps pour justifier certains comportements des hommes politiques. Très souvent on dit : Les français sont d’accord, satisfaits.
Il est important de noter que lors de ces deux sondages, on demande aux français ce qu’ils pensent de ce que la France a fait dans ses ex-colonies, de ce qu’elle fait contre l’arrivée sur son territoire d’étrangers, dont ceux de ses ex-colonies.
J’aime de temps en temps les sondages, mais certains sondages, comme ceux ci-dessus, ayant une connotation nationaliste, sont à mon sens très dangereux. Ils peuvent en effet avoir des conséquences néfastes, tragiques.
Qu’aurait montré un sondage avant la 2ème guerre mondiale, si on avait demandé aux Allemands ce qu’ils pensaient de la politique de Hitler. Quel en serait le résultat après cette guerre.
Les sondages, il ne faut pas toujours y croire. En avril 2002, aucun sondage ne donnait Le Pen au 2ème tour. Et pourtant.
SFS
Bonjour à toutes et tous,
Il y a 2 mois, l’équipe nationale de foot du Cameroun, les lions indomptables étaient tenus en échec à Yaoundé par les pharaons d’Egypte, et rataient ainsi l’occasion de se qualifier pour la 5ème fois consécutive à une phase finale de la coupe du monde, celle de 2006 en Allemagne.
Il faut dire que le chiffre six ne porte pas toujours chance aux lions. Un bref retour en arrière nous éclairera mieux.
En 1982, les lions emmenés par Milla, Nkono, Tokoto, Kaham et tous les autres, participent à la 1ère phase finale de la coupe du monde de leur histoire et rentre invaincu, après avoir tenu en échec le futur champion du monde. Le 6 novembre de la même année, Paul Biya devient Président de la République Unie du Cameroun.
Le 6 avril 1984, il y a coup d’état au Cameroun, un coup d’état sanglant manqué. Quelques mois plus tard, les lions remportent leur 1ère coupe d’Afrique des nations (CAN).
En 1986, les lions, finalistes de la CAN en Egypte, contre les Pharaons, perdent, hélas aux tirs au but. Ils seront absents au Mexique où se déroule la phase finale de la coupe du monde 86, éliminés par la Zambie de Kalusha Bwalia.
Il n y aura plus de coupe du monde organisée dans une année se terminant par le chiffre 6, les lions participeront à toute les phases finale jusqu’en 2002, gagneront au passage 3 CAN. Paul Biya toujours président profite au maximum de ces victoires, cite très souvent les lions en exemple et demande très souvent aux Camerounais de faire comme ces derniers, sans pouvoir lui-même leur offrir un simple stade pour leurs entraînements. Comme eux, il faut faire des sacrifices pour son pays, rien de plus.
Et puis, arrivent les éliminatoires de la coupe du monde 2006 en Allemagne. Les lions, après un départ catastrophique, vont remonter la pente et se classer 1er de leur poule avant le dernier match contre l’Egypte. Le 08 octobre 2005, à Yaoundé, en terre Camerounaise, les lions vont faire match nul face au pharaon, perdre leur place de leader et manquer la qualification à la coupe du monde 2006. On trouva comme d’habitude un bouc émissaire et la vie continua.
La réalité est hélas toute autre. Car depuis 23 ans, les lions indomptables du Cameroun ont hissé le drapeau camerounais sur presque tous les grands stades de foot et fait connaître le Cameroun jusque dans les régions les plus reculées de notre planète.
Depuis 23 ans, Paul Biya est président de la république du Cameroun, a été en 2004 réélu pour un autre septennat, le dernier, jusqu’en 2011. En 2010, en Afrique du sud, il aura peut-être l’occasion, la dernière en tant que chef de l’Etat, d’accompagner les lions à la 1ère phase finale de la coupe du monde organisée en Afrique. Pour se faire, il faudra investir dans les infrastructures de football, il faudra également mieux encadrer l’équipe des lions. Depuis 23 ans, et malgré toutes les victoires de cette équipe nationale, elle livre ses matchs à domicile sur un stade qui ne répond plus aux normes des stades modernes de football. Cette courageuse équipe n’a même pas un stade où elle peut s’entraîner sereinement. Lors du match du 08 octobre 2005, l’adversaire des lions n’était point les Pharaons d’Egypte mais plutôt l’aire de jeux du stade Ahmadou Ahidjo. Les talentueux joueurs camerounais étaient incapables de développer leur jeu sur gazon qui ressemblait plus à un champ de patate.
Le manque d’infrastructure moderne de sport est un gros handicap pour le sport camerounais en général et le football en particulier. Pour pouvoir aller plus haut dans le domaine du sport et même d’ailleurs dans tous les domaines, le Cameroun devrait moderniser ses infrastructures et surtout la gestion de son patrimoine. Ce n’est hélas pas le cas en ce moment et c’est une honte, une grande honte et une grande tristesse.
Le Cameroun ne sera pas à la coupe du monde en 2006, elle sera en finale de la CAN en Egypte et perdra aux tirs au but face aux pharaons comme en 1986.
Le Cameroun, à mon humble avis, mérite mieux, beaucoup mieux.
A bientôt
SFS
Bonsoir à toutes et tous,
demain, samedi 03 décembre 2005, s'ouvre à Bamako capitale du Mali, le 23 ème sommet France-Afrique (France à frics). Le Président Chirac représentera la France et trouvera en terre malienne une quarantaine de chefs d'Etat et de gouvernement africains. Lors de ce sommet, on parlera de "la jeunesse africaine : sa vitalité, sa créativité, ses aspirations" et probablement du "rôle positif de la présence française outre-mer".
En effet, depuis quelques jours le rôle de la présence française outre-mer oppose les députés PS, PC et UDF à ceux de l'UMP.
La loi du 23 février 2005, dans son article 4, alinéa 2 , dit que "les programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer notamment en Afrique du Nord et accordent à l'histoire et aux sacrifices des combattants de l'armée française issus de ces territoires la place éminente à laquelle il ont droit."
Cet article 4, inutile selon moi, a choqué et vexé beaucoup de politiciens, d'intellectuels, de français, d'antillais et comme moi beaucoup d'africains.
Le 29 novembre 2005, les députés socialistes, un peu comme s'ils venaient de prendre connaissance du contenu de cette loi provocatrice, ont proposé son abrogation. En vain. La majorité UMP du futur candidat à la candidature Sarkozy ayant voté contre la proposition socialiste.
La présence française dans les Ex colonies a été négative, à mon sens très négatif pour mon pays, le Cameroun et ma région, l'Ouest Bamiléké.
Juste un bref rappel sur le génocide des Bamilékés. Pour cela, lisons plutôt le témoignage de Max Bardet dans "OK Cargo" en 1988. Pilote d'hélicoptère et officier du corps expéditionnaire au Cameroun, il a participé au bombardement de la région Bamiléké: "en deux ans, de 1962 à 1964, l'armée régulière a complètement ravagé le pays Bamiléké. Ils ont massacré 300 000 à 400 000 personnes. Un vrai génocide. Ils ont pratiquement anéanti la race. Sagaies contre armes automatiques, les Bamiléké n’avaient aucune chance … Les villages avaient été rasés, un peu comme Attila."
Constantin Melnik a été un haut responsable de l’Etat Français dans les années 60, conseiller de Michel Debré alors Premier Ministre de De Gaulle. En 1996, Melnik a publié chez Plon un livre intitulé "la mort était leur mission" dans lequel il raconte, page 195, l’épopée sanglante du corps expéditionnaire français au Cameroun.
La lecture de différents articles sur le génocide des Bamilékés me permet, aujourd’hui mieux qu’hier, de comprendre pourquoi mes grands parents ont été obligés de quitter leur village pour s’installer à des centaines de kilomètres plus loin. Comme eux, beaucoup d’autres familles d’origine Bamiléké ont fuit les régions bombardées pour se réfugier dans des zones un peu plus calme. Je comprends également pourquoi les bamilékés ont été longtemps traités d’envahisseurs. En fait, ils n’étaient que des réfugiés dans leur propre pays.
Le rôle de la présence française outre-mer explique en grande partie le délabrement des économies des Ex colonies, la folie des grandeurs, le népotisme, la corruption, le tribalisme et la barbarie de leurs dirigeants.
Le rôle négatif de la présence française dans les Ex colonies explique justement les régimes inutiles, violents, anti-démocratiques, fourbes, hypocrites et dictatoriaux qui gouvernent dans la plupart des Etats d’Afrique.
Le Président Chirac parle très souvent de ces dirigeants comme de ses "frères", de ses "amis". Pendant longtemps, Paris a fait et défait les régimes dans ses Ex colonies étouffant et anéantissant tout ce qu’il y avait de rigoureux, de vigoureux, d’efficace et de constructif.
Le même Jacques Chirac disait, il y a encore quelques années, que la démocratie était un luxe pour les africains et est aujourd’hui surpris, son Premier Ministre et son Ministre de l’intérieur avec, de voir ces derniers risquer leur vie pour aller en Europe cherher la liberté, le bien-être et l’épanouissement.
Evitons tous la cécité mentale, soyons humbles et régardons notre passé non d'un seul oeil mais avec les deux yeux.
SFS
j'ai le plaisir et l'honneur de vous accueillir sur mon blog, qui est en ligne depuis ce matin.
Il y a quelques semaines encore, je rêvais de créer mon Blog. Ce rêve est enfin devenu réalité.
Sur ce blog, je vous ferai partager mon sentiment sur l'actualité au Cameroun, en France, en Afrique et partout ailleurs sur notre planète. Je profite ainsi de cette occasion pour vous inviter, si vous le souhaitez, à déposer vos réactios commentaires à la suite de mes différents billets.
Créer un blog n'a pas été pour moi chose facile. Il me fallait tout d'abord apprendre techniquement à créer un blog, l'administrer, l'alimenter et le modérer. J'ai du me remettre à l'école. Après quelques heures d'atelier de formation à la création d'un blog, je suis heureux de mettre à votre disposition non seulement les fruits de ma réflexion, mais aussi une des nouvelles formes modernes de communication et de la liberté d'expression.
Je serai, dans les prochains jours, semaines et mois très heureux de lire vos réactions et commentaires.
Une fois de plus bienvenue sur le web bloc-notes de Serge Faux Saut;
Cordialement
SFS
